Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Salut à tous,
J'ouvre ce post pour vous raconter les aventures du BSM de la C6 de Claude.
Claude, que j'estime au plus haut point, a quand même quelques penchants masochistes. Il a restauré une SM, il s'en est séparé et il a replongé avec une autre, nécessitant encore plus de taf. Ça, c'est moi qui le dis, sans trop le savoir d'ailleurs !
Mais son travers ne se limite pas aux autos de la période Michelin de Citroën.
Il possède aussi une C6 ! Voiture exceptionnelle mais nid à problèmes, faut bien le dire... C'est une voiture de caractère qu'il faut savoir aimer...
Il y a quelques mois, notre ami a sorti son auto du garage pour lui faire prendre l'air et impossible de l'y remettre. Plus de démarreur (entre autres...). L'occasion pour moi d'aller chez le Glaude pour bricoler un peu. Étant de nature optimiste, je ne suis pas venu avec un jerrican d'essence, qui aurait permis de soigner une bonne fois pour toute les caprices de miss C6... Escroquerie à l'assurance ? Pas de ça chez nous !
Soyons sérieux.
Comme chez le toubib, on examine les symptômes : Pas de fonctionnement démarreur, pas de déverrouillage levier de vitesses, un Pcode remonté par le BSM indiquant une défaillance relais +APC etc.
Tout incriminait le fameux BSM, ou boîtier de servitude moteur, appelé aussi : PLATINE DE SERVITUDE - BOÎTE FUSIBLES COMPARTIMENT MOTEUR (PSF1) dans les docs officielles.
Un rapide coup de multimètre sur les fusibles permettait de confirmer le diagnostic. A la mise du contact, pas de présence de +12V sur le fusible F13 qui fournit le +APC au BSI.
Nous sommes en présence d'une architecture multiplexée. Ce n'est pas l'antivol qui fournit le +APC, comme sur une auto ancienne.
Le BSI, boîtier de servitude intelligent situé dans l'habitacle, est pour partie alimenté en +12V permanent. Le BSI acquiert la demande de +APC venant de l'antivol. Le BSI envoie ensuite, via le réseau de bord, une demande d'établissement du +APC au BSM. Le BSM exécute la demande et alimente le BSI en +APC. Les fonctions actives en +APC peuvent alors être utilisées.
La C6 ayant pris suffisamment de soleil, nous avons alimenté directement ce fusible F13 avec un +12v venant de la batterie. Cela a permis de démarrer l'auto et de la remettre dans son box.
L'après-vente Citroën, dans sa sagesse et la recherche du profit maximum a bien sûr catalogué la pièce de rechange par l'acronyme bien connu : NFP... Ne fournissons plus, ou plus prosaïquement : Démerdez-vous pour trouver une pièce d'occase en casse ou sur le net...
Claude a réussi à en trouver une d'occase, qui lui permet encore aujourd'hui de profiter de son auto.
Je lui ai dit : Surtout ne jette pas la vieille pièce, on peut peut-être la réparer...
Je vais donc vous expliquer ce qu'il faut faire et surtout ne pas faire pour mener à bien la réparation.
A suivre.
J'ouvre ce post pour vous raconter les aventures du BSM de la C6 de Claude.
Claude, que j'estime au plus haut point, a quand même quelques penchants masochistes. Il a restauré une SM, il s'en est séparé et il a replongé avec une autre, nécessitant encore plus de taf. Ça, c'est moi qui le dis, sans trop le savoir d'ailleurs !
Mais son travers ne se limite pas aux autos de la période Michelin de Citroën.
Il possède aussi une C6 ! Voiture exceptionnelle mais nid à problèmes, faut bien le dire... C'est une voiture de caractère qu'il faut savoir aimer...
Il y a quelques mois, notre ami a sorti son auto du garage pour lui faire prendre l'air et impossible de l'y remettre. Plus de démarreur (entre autres...). L'occasion pour moi d'aller chez le Glaude pour bricoler un peu. Étant de nature optimiste, je ne suis pas venu avec un jerrican d'essence, qui aurait permis de soigner une bonne fois pour toute les caprices de miss C6... Escroquerie à l'assurance ? Pas de ça chez nous !
Soyons sérieux.
Comme chez le toubib, on examine les symptômes : Pas de fonctionnement démarreur, pas de déverrouillage levier de vitesses, un Pcode remonté par le BSM indiquant une défaillance relais +APC etc.
Tout incriminait le fameux BSM, ou boîtier de servitude moteur, appelé aussi : PLATINE DE SERVITUDE - BOÎTE FUSIBLES COMPARTIMENT MOTEUR (PSF1) dans les docs officielles.
Un rapide coup de multimètre sur les fusibles permettait de confirmer le diagnostic. A la mise du contact, pas de présence de +12V sur le fusible F13 qui fournit le +APC au BSI.
Nous sommes en présence d'une architecture multiplexée. Ce n'est pas l'antivol qui fournit le +APC, comme sur une auto ancienne.
Le BSI, boîtier de servitude intelligent situé dans l'habitacle, est pour partie alimenté en +12V permanent. Le BSI acquiert la demande de +APC venant de l'antivol. Le BSI envoie ensuite, via le réseau de bord, une demande d'établissement du +APC au BSM. Le BSM exécute la demande et alimente le BSI en +APC. Les fonctions actives en +APC peuvent alors être utilisées.
La C6 ayant pris suffisamment de soleil, nous avons alimenté directement ce fusible F13 avec un +12v venant de la batterie. Cela a permis de démarrer l'auto et de la remettre dans son box.
L'après-vente Citroën, dans sa sagesse et la recherche du profit maximum a bien sûr catalogué la pièce de rechange par l'acronyme bien connu : NFP... Ne fournissons plus, ou plus prosaïquement : Démerdez-vous pour trouver une pièce d'occase en casse ou sur le net...
Claude a réussi à en trouver une d'occase, qui lui permet encore aujourd'hui de profiter de son auto.
Je lui ai dit : Surtout ne jette pas la vieille pièce, on peut peut-être la réparer...
Je vais donc vous expliquer ce qu'il faut faire et surtout ne pas faire pour mener à bien la réparation.
A suivre.
DS21IE Pallas BVM5 1971 : Toute l'injection, rien que l'injection !
Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
... j'ai peur de la suite... 
J'ajoute que sans cette alimentation il n'y a plus : de boite de vitesse, bloquée mécaniquement en park, plus de vitres électrique... et plein d'autres trucs amusants.
Du style, je la sors, je coupe le contact et hop plus rien. Sympa la C6...

J'ajoute que sans cette alimentation il n'y a plus : de boite de vitesse, bloquée mécaniquement en park, plus de vitres électrique... et plein d'autres trucs amusants.
Du style, je la sors, je coupe le contact et hop plus rien. Sympa la C6...

« Balèye dovan out porte, avan ogarde la salté
dovan la port out voizin »
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Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Heureusement que tu n'est pas resté enfermé dedans
Salut
René

Salut
René
Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Serais-tu moqueur R’né ??
« Balèye dovan out porte, avan ogarde la salté
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- Le Ch'minot GTI'ste!
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- Inscription : jeu. 6 mai 2010 00:47
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Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Ouais, faut vraiment l'aimer cette auto, sûrement exceptionnelle....quand elle fonctionne.
Moi, un coup pareil, elle finit sous la scie sabre façon puzzle ..
Moi, un coup pareil, elle finit sous la scie sabre façon puzzle ..

Fred le multicylindres...

In boug fran, sé-t-in piès larzan.
A ceux qui sont francs, à ceux qui disent ce qu'ils pensent et agissent comme ils disent, on peut effectivement faire confiance.

In boug fran, sé-t-in piès larzan.
A ceux qui sont francs, à ceux qui disent ce qu'ils pensent et agissent comme ils disent, on peut effectivement faire confiance.
Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Ouaip… c6 y’a rien de comparable mais oui, c’est une bête à chagrin, même une Sm doit être plus fiable. Je dois refaire le train avant. 110 000 km tout est mort. Donc elle attendra des jours meilleurs côté finances. La semaine dernière la batterie de 2018 a lâché. Faut tout démonter les garnitures arrières pour l’extraire, et pas oublier de positionner la fenêtre conducteur afin de pouvoir fermer la porte sans exploser la vitre.
Mais sur route quel bonheur… quand je pense aux merdes que Citroën nous a pondus après cette auto…
Semaine dernière j’ai passé une heure chez Citroën à tourner autour de la C5X. Navrante, torturée compliquée, mais je lui souhaite de se vendre correctement.
Pour moi plus jamais de Citroën neuve, ce sera du japonais con et fiable si ça doit se faire.
Mais sur route quel bonheur… quand je pense aux merdes que Citroën nous a pondus après cette auto…
Semaine dernière j’ai passé une heure chez Citroën à tourner autour de la C5X. Navrante, torturée compliquée, mais je lui souhaite de se vendre correctement.
Pour moi plus jamais de Citroën neuve, ce sera du japonais con et fiable si ça doit se faire.
« Balèye dovan out porte, avan ogarde la salté
dovan la port out voizin »
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Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Me revoilà !
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est intéressant de savoir à quoi sert un BSM. D'aucuns diront : A mettre la voiture en panne, ce qui n'est pas tout à fait faux...
Mais on peut dire cela de chaque pièce montée sur une auto !
En fait, un BSM n'est ni plus ni moins qu'un distributeur d'énergie électrique. Il assure l'alimentation des consommateurs situés dans le compartiment moteur, sans devoir passer par l'habitacle.
Sur les anciens véhicules, l'énergie part depuis la batterie, va dans l'habitacle où se trouve les organes de commande puis revient dans le sous-capot pour alimenter les organes qui s'y trouvent. C'est de la longueur de cuivre inutile, cher, source de chutes de tensions, voire de court-circuits et demande des commutateurs capables de passer la totalité des courants consommés.
Pour connaître les fonctions impactées, il suffit de lire la liste des fusibles du BSM. Grosso-modo, tout ce qui se trouve sous le capot est alimenté par le BSM. Celui-ci assure également l'alimentation du BSI en +APC et l'alimentation du pulseur de climatisation.
Ce boîtier est placé dans un coffret, pour améliorer la protection aux entrées d'eau. Il est conçu étanche et est équipé de connecteurs étanches.
Cette contrainte d'étanchéité se retrouve sur la conception du boîtier et celui-ci n'est pas conçu pour être réparable. Quand une des fonctions est défaillante, on remplace le tout. La fiabilité intrinsèque des composants est, par conception, supérieure à la durée de vie de l'auto, mais dans la vraie vie, une défaillance est toujours possible, c'est ce qui est arrivé au BSM de la C6.
Voici à quoi on a affaire, j'ai illustré mon propos avec un BSM monté sur ma C5 :
Côté face, on observe l'ensemble des connecteurs et des fusibles et si on regarde bien sous la grille, on voit aussi des relais. Côté pile, c'est plus simple, il n'y a rien. On si dit : Pour s'attaquer à la bête, il faut passer par le côté face.
Grave erreur !!!
Pour comprendre pourquoi, il faut savoir comment est conçu le BSM. Les connecteurs, porte-fusibles, relais sont tous soudés sur un circuit imprimé double face. C'est la partie puissance du BSM.
Une carte de commande est alors soudée du côté opposé aux connecteurs, sur la carte de puissance et l'ensemble est introduit dans un boîtier fermé borgne.
Pour réaliser l'étanchéité de l'ensemble, une résine est coulée du côté connecteurs. Celle-ci s'introduit absolument partout, y compris au sein même des différents connecteurs pour tout étancher.
Une coupe du BSM de la C6 montre cela : La paroi a été malencontreusement arrachée... Ce n'est pas ce qu'il fallait faire !
On voit bien que la résine a coulé sur la carte puissance puis s'est introduite dessous. Il y en a partout !
Tout ça pour dire qu'il est absolument illusoire d'espérer découper la résine en passant par le côté fusibles. SURTOUT, ON N'ESSAIE PAS ! (Même s'il existe des tutos sur Youtube...) pour éviter de devoir refaire toute l'étanchéité, si avec chance, on arrivait à sortir les cartes...
La seule solution est de passer par le côté face. Bien sûr, la méthode est forcément invasive et va conduire à devoir découper le boîtier. Comme un circuit imprimé multicouches se loge dans les parages, on évite la scie et autre cutter. J'utilise un fer à souder instantané de 100W, équipé d'une lame à découper le plastique.
Cela se fait très bien et on obtient cela : On découpe le fond sur la périphérie et on ouvre le boîtier, pour faire apparaître la carte de commande. Bon, là, le couvercle a subit quelques outrages par son propriétaire, qui ne savait pas comment ouvrir la bête. Faut dire que cela ne s'invente pas, faut fouiller sur le net pour trouver la méthode adéquate (comme Sheila...).
Notre objectif est de pouvoir enlever la carte de commande, pour accéder aux soudures de la carte de puissance. C'est là où se trouve le problème de ce BSM.
A suivre !
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il est intéressant de savoir à quoi sert un BSM. D'aucuns diront : A mettre la voiture en panne, ce qui n'est pas tout à fait faux...

Mais on peut dire cela de chaque pièce montée sur une auto !
En fait, un BSM n'est ni plus ni moins qu'un distributeur d'énergie électrique. Il assure l'alimentation des consommateurs situés dans le compartiment moteur, sans devoir passer par l'habitacle.
Sur les anciens véhicules, l'énergie part depuis la batterie, va dans l'habitacle où se trouve les organes de commande puis revient dans le sous-capot pour alimenter les organes qui s'y trouvent. C'est de la longueur de cuivre inutile, cher, source de chutes de tensions, voire de court-circuits et demande des commutateurs capables de passer la totalité des courants consommés.
Pour connaître les fonctions impactées, il suffit de lire la liste des fusibles du BSM. Grosso-modo, tout ce qui se trouve sous le capot est alimenté par le BSM. Celui-ci assure également l'alimentation du BSI en +APC et l'alimentation du pulseur de climatisation.
Ce boîtier est placé dans un coffret, pour améliorer la protection aux entrées d'eau. Il est conçu étanche et est équipé de connecteurs étanches.
Cette contrainte d'étanchéité se retrouve sur la conception du boîtier et celui-ci n'est pas conçu pour être réparable. Quand une des fonctions est défaillante, on remplace le tout. La fiabilité intrinsèque des composants est, par conception, supérieure à la durée de vie de l'auto, mais dans la vraie vie, une défaillance est toujours possible, c'est ce qui est arrivé au BSM de la C6.
Voici à quoi on a affaire, j'ai illustré mon propos avec un BSM monté sur ma C5 :
Côté face, on observe l'ensemble des connecteurs et des fusibles et si on regarde bien sous la grille, on voit aussi des relais. Côté pile, c'est plus simple, il n'y a rien. On si dit : Pour s'attaquer à la bête, il faut passer par le côté face.
Grave erreur !!!
Pour comprendre pourquoi, il faut savoir comment est conçu le BSM. Les connecteurs, porte-fusibles, relais sont tous soudés sur un circuit imprimé double face. C'est la partie puissance du BSM.
Une carte de commande est alors soudée du côté opposé aux connecteurs, sur la carte de puissance et l'ensemble est introduit dans un boîtier fermé borgne.
Pour réaliser l'étanchéité de l'ensemble, une résine est coulée du côté connecteurs. Celle-ci s'introduit absolument partout, y compris au sein même des différents connecteurs pour tout étancher.
Une coupe du BSM de la C6 montre cela : La paroi a été malencontreusement arrachée... Ce n'est pas ce qu'il fallait faire !
On voit bien que la résine a coulé sur la carte puissance puis s'est introduite dessous. Il y en a partout !
Tout ça pour dire qu'il est absolument illusoire d'espérer découper la résine en passant par le côté fusibles. SURTOUT, ON N'ESSAIE PAS ! (Même s'il existe des tutos sur Youtube...) pour éviter de devoir refaire toute l'étanchéité, si avec chance, on arrivait à sortir les cartes...
La seule solution est de passer par le côté face. Bien sûr, la méthode est forcément invasive et va conduire à devoir découper le boîtier. Comme un circuit imprimé multicouches se loge dans les parages, on évite la scie et autre cutter. J'utilise un fer à souder instantané de 100W, équipé d'une lame à découper le plastique.
Cela se fait très bien et on obtient cela : On découpe le fond sur la périphérie et on ouvre le boîtier, pour faire apparaître la carte de commande. Bon, là, le couvercle a subit quelques outrages par son propriétaire, qui ne savait pas comment ouvrir la bête. Faut dire que cela ne s'invente pas, faut fouiller sur le net pour trouver la méthode adéquate (comme Sheila...).
Notre objectif est de pouvoir enlever la carte de commande, pour accéder aux soudures de la carte de puissance. C'est là où se trouve le problème de ce BSM.
A suivre !
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
DS21IE Pallas BVM5 1971 : Toute l'injection, rien que l'injection !
Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
... outrages outrages ...
Boah histoire de voir comment c'est disons que j'ai commencé musclé coaaaaa....

« Balèye dovan out porte, avan ogarde la salté
dovan la port out voizin »
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Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Il avait pas déjà lâcher ce bsm?
membre de la Gaule libre
Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Non Nordahl c'est le même que Pascal a réparé ! Il n'a lâché - je touche du bois - qu'une fois !
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- Quatre en ligne anémique.
- Messages : 266
- Inscription : jeu. 16 déc. 2021 17:49
- Localisation : Saint-Etienne Loire
Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Très instructif ce sujet ... enfin pour moi qui suis novice en la matière.
Bravo et merci.
Bravo et merci.
SM carbu 1971 brun scarabée
Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Salut à tous,
On arrive à la partie la plus difficile de l'opération. Il faut dessouder les 6 connecteurs repérés de 1 à 6 sur la photo ci-dessous, ceci pour pouvoir enlever la carte de commande.
Et dessouder signifie enlever la totalité de l'étain se trouvant dans les trous métallisés.
Il y a deux difficultés majeures :
La première est que la résine d’étanchéité a migré à l'envers de la carte et a obturé, en partie, le côté pile des trous métallisés. Cela interdit d'utiliser une simple pompe à dessouder que l'on possède tous, quand on bidouille de l'électronique.
La deuxième est que le connecteur n°1 est l'alimentation +12v. Une zone cuivrée complète, à l'envers de la carte, va nous obliger à chauffer fortement le connecteur pour espérer le dessouder.
On en vient au matériel nécessaire. Il faut oublier le fer à souder 30 W standard et la pompe à dessouder.
Il faut une centrale de soudage puissante, régulée en température, avec une panne large pour ne pas écrouler rapidement la température en bout de fer. Je suis équipé avec une centrale Hakko FX888D.
Il faut aussi une centrale de soudage à air chaud, adaptée aux composants de surface. Pour ma part, j'ai une Uvistare 858D.
Et pour finir, un véritable pistolet à dessouder est nécessaire. J'ai investi dans un GAOJIE S-993A. Il est régulé en température et comporte une pompe à vide qui aspire l'étain au travers de la buse creuse.
C'est l'outil indispensable pour mener à bien l'opération.
Une photo du matos, les centrales : Le pistolet à dessouder. La suite ce soir, je vais aller me dégourdir les doigts en faisant voler mes petits avions !
On arrive à la partie la plus difficile de l'opération. Il faut dessouder les 6 connecteurs repérés de 1 à 6 sur la photo ci-dessous, ceci pour pouvoir enlever la carte de commande.
Et dessouder signifie enlever la totalité de l'étain se trouvant dans les trous métallisés.
Il y a deux difficultés majeures :
La première est que la résine d’étanchéité a migré à l'envers de la carte et a obturé, en partie, le côté pile des trous métallisés. Cela interdit d'utiliser une simple pompe à dessouder que l'on possède tous, quand on bidouille de l'électronique.
La deuxième est que le connecteur n°1 est l'alimentation +12v. Une zone cuivrée complète, à l'envers de la carte, va nous obliger à chauffer fortement le connecteur pour espérer le dessouder.
On en vient au matériel nécessaire. Il faut oublier le fer à souder 30 W standard et la pompe à dessouder.
Il faut une centrale de soudage puissante, régulée en température, avec une panne large pour ne pas écrouler rapidement la température en bout de fer. Je suis équipé avec une centrale Hakko FX888D.
Il faut aussi une centrale de soudage à air chaud, adaptée aux composants de surface. Pour ma part, j'ai une Uvistare 858D.
Et pour finir, un véritable pistolet à dessouder est nécessaire. J'ai investi dans un GAOJIE S-993A. Il est régulé en température et comporte une pompe à vide qui aspire l'étain au travers de la buse creuse.
C'est l'outil indispensable pour mener à bien l'opération.
Une photo du matos, les centrales : Le pistolet à dessouder. La suite ce soir, je vais aller me dégourdir les doigts en faisant voler mes petits avions !

Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
DS21IE Pallas BVM5 1971 : Toute l'injection, rien que l'injection !
Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Bons ouvriers = Bons outils
Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Merci Pascal pour ce tuto très intéressant
.
Et merci a Claude d'avoir une C6 capricieuse (un pléonasme ?)

Et merci a Claude d'avoir une C6 capricieuse (un pléonasme ?)

Re: Réparation platine de servitude moteur (BSM) C6
Salut à tous,
Aujourd'hui, on dessoude la carte. Il faut parfois s'y reprendre à plusieurs fois pour aspirer l'étain contenu dans les trous métallisés. Le cas échéant, ne pas hésiter à recharger en étain neuf et recommencer l'opération.
Une règle, il faut de la puissance (le pistolet à dessouder fait 100 W) et être rapide pour ne pas détériorer les pistes. On chauffe, on appui sur le bouton pour activer la pompe à vide et ça aspire.
Pour le connecteur d'alim +12v, il a fallu que j'utilise la centrale à air chaud pour chauffer toute la zone du connecteur, pour que celui-ci veuille bien se décoller. Cela ne s'est pas fait tout seul.
Pour éviter de cramer les composants dans la zone, on peut protéger la périphérie avec un adhésif Kapton. Ça tient 400°C. Je n'ai pas eu besoin de la faire.
Quoi qu'il en soit, si vous avez bien travaillé, vous obtenez ceci : Côté pile, la carte de commande se présente ainsi :
Et là, on comprend pourquoi le dessoudage est difficile : On voit que la résine a migré au travers des trois connecteurs du bas, ce qui bloque l'aspiration de l'étain.
On remarque aussi, sur le connecteur du haut, le magnifie plan de cuivre qui pompe toute la chaleur et oblige à chauffer généreusement la zone pour espérer dessouder le connecteur...
Les 6 gros composants sont des relais statiques VN290, appelés aussi "smart-power". Ils sont utilisés pour des fonctions nécessitant un pilotage en cadence ou en vitesse. Ils se protègent contre les court-circuits et limitent eux-même leur puissance.
C'est le côté pile de la carte de puissance qui nous intéresse, car c'est là où se trouve la panne. Généralement, elle se situe au niveau des soudures des relais, qui craquèlent et ensuite charbonnent et finissent par fondre. Panne la plus courante. Mais ce n'est pas le cas de ce BSM.
Cette défaillance a deux causes :
Suppression du plomb dans la brasure des composants. Ceci nous donne un alliage plus rigide, qui encaisse moins les variations de température. Les cosses travaillent, la brasure craquèle, la résistance augmente et, par effet d'avalanche, la brasure fond et se carbonise.
L'optimisation de la quantité de brasure, pour tirer les coûts vers le bas, n'aide pas à améliorer la durée de vie de ces brasures.
Mais là, ce n'est pas le cas. Il va donc falloir chercher pourquoi le +APC n'est plus présent.
Nous le verrons dans le post suivant.
A suivre.
Aujourd'hui, on dessoude la carte. Il faut parfois s'y reprendre à plusieurs fois pour aspirer l'étain contenu dans les trous métallisés. Le cas échéant, ne pas hésiter à recharger en étain neuf et recommencer l'opération.
Une règle, il faut de la puissance (le pistolet à dessouder fait 100 W) et être rapide pour ne pas détériorer les pistes. On chauffe, on appui sur le bouton pour activer la pompe à vide et ça aspire.
Pour le connecteur d'alim +12v, il a fallu que j'utilise la centrale à air chaud pour chauffer toute la zone du connecteur, pour que celui-ci veuille bien se décoller. Cela ne s'est pas fait tout seul.
Pour éviter de cramer les composants dans la zone, on peut protéger la périphérie avec un adhésif Kapton. Ça tient 400°C. Je n'ai pas eu besoin de la faire.
Quoi qu'il en soit, si vous avez bien travaillé, vous obtenez ceci : Côté pile, la carte de commande se présente ainsi :
Et là, on comprend pourquoi le dessoudage est difficile : On voit que la résine a migré au travers des trois connecteurs du bas, ce qui bloque l'aspiration de l'étain.
On remarque aussi, sur le connecteur du haut, le magnifie plan de cuivre qui pompe toute la chaleur et oblige à chauffer généreusement la zone pour espérer dessouder le connecteur...
Les 6 gros composants sont des relais statiques VN290, appelés aussi "smart-power". Ils sont utilisés pour des fonctions nécessitant un pilotage en cadence ou en vitesse. Ils se protègent contre les court-circuits et limitent eux-même leur puissance.
C'est le côté pile de la carte de puissance qui nous intéresse, car c'est là où se trouve la panne. Généralement, elle se situe au niveau des soudures des relais, qui craquèlent et ensuite charbonnent et finissent par fondre. Panne la plus courante. Mais ce n'est pas le cas de ce BSM.
Cette défaillance a deux causes :
Suppression du plomb dans la brasure des composants. Ceci nous donne un alliage plus rigide, qui encaisse moins les variations de température. Les cosses travaillent, la brasure craquèle, la résistance augmente et, par effet d'avalanche, la brasure fond et se carbonise.
L'optimisation de la quantité de brasure, pour tirer les coûts vers le bas, n'aide pas à améliorer la durée de vie de ces brasures.
Mais là, ce n'est pas le cas. Il va donc falloir chercher pourquoi le +APC n'est plus présent.
Nous le verrons dans le post suivant.
A suivre.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
DS21IE Pallas BVM5 1971 : Toute l'injection, rien que l'injection !